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Rhizarthrose (arthrose du pouce)

Qu'est-ce que c'est ?

L’articulation carpo-métacarpienne (CMC) du pouce est située à la base du pouce, presqu’au niveau du poignet. Les modifications arthritiques sont dues à l’usure normale de la vie quotidienne. La plupart des patients développent l’arthrite tard dans leur vie, entre 60 et 80 ans, mais certains patients peuvent développer l’arthrite plus tôt. Les raisons de ce développement précoce sont attribuées à une prédisposition familiale, à une surutilisation de la main et du pouce ou à des antécédents de fracture du pouce, comme une fracture de Benett ou de Rolando. L’arthrite provoque une douleur et une inflammation à la base du pouce, principalement pendant et après l’utilisation, avec une diminution de l’amplitude des mouvements et de la force de préhension. La radiographie peut être utilisée pour mettre en évidence la diminution du cartilage ainsi que les changements ostéoarthritiques. Cependant, la gravité de l’image radiographique n’est pas toujours liée au tableau clinique.

À ne pas confondre avec

La douleur à la base du pouce peut être causée par d’autres affections courantes comme la polyarthrite rhumatoïde, la luxation de l’articulation ou la goutte. La perte de force souvent associée à un engourdissement est généralement causée par le syndrome du tunnel carpien.

Options de traitement

L’arthrite de l’articulation CMC est une maladie à évolution lente. Habituellement, le traitement comprend le repos, la modification des activités et l’administration de crèmes et de médicaments anti-inflammatoires (Ibuprofène). Le patient peut porter des attelles multiples pour les activités fatigantes et douloureuses. Ces attelles sont discrètes et ne gênent pas la plupart des activités. Si cela ne suffit pas, une injection ciblée de stéroïdes dans l’espace articulaire est l’étape suivante. Les injections de stéroïdes réduisent considérablement l’inflammation dans la zone et peuvent traiter la douleur. Cependant, toutes ces interventions ne changeront pas l’évolution normale de l’usure de l’articulation, mais ce sont des procédures moins invasives que la chirurgie et qui devraient toujours être tentées en premier lieu. Si ces traitements conservateurs échouent et que la douleur dans l’articulation persiste, il faut discuter des options chirurgicales. Plusieurs interventions peuvent être réalisées, mais pour la plupart des patients, une excision du trapèze, l’os affecté par l’arthrite, est la meilleure option. En le retirant, il n’y aura plus de « frottement » ou de « grincement », et donc plus de douleur. Pour stabiliser le pouce après l’excision de l’os, votre chirurgien peut décider d’utiliser des broches en métal, d’emprunter un tendon ou d’utiliser des sutures synthétiques. Enfin, pour certains patients, d’autres options peuvent être discutées comme la fusion de la CMC, le remplacement de l’articulation ou l’ostéotomie, mais elles sont beaucoup plus rares.

Réhabilitation

En post-opératoire, le chirurgien appliquera un pansement et un plâtre/une attelle. Gardez votre plâtre et votre pansement secs et propres et surélevez votre bras et votre main pour réduire le gonflement. De plus, bougez toutes les articulations qui ne sont pas immobilisées immédiatement après l’opération pour éviter la raideur des autres articulations. Vous ne devez pas faire de sport ou soulever des charges lourdes avant d’avoir obtenu l’autorisation de votre chirurgien de la main, même si vous avez un plâtre. La douleur peut généralement être gérée avec un mélange d’Advil et de Tylenol immédiatement après l’opération et s’améliorera progressivement. Après le retrait du plâtre, un thérapeute de la main ou un kinésithérapeute peut travailler avec vous pour renforcer le pouce et éviter qu’il ne soit raide à long terme.

Pour une consultation, demander à votre médecin d’envoyer la demande au CHU de Québec pour être vu à l’hôpital.