Qu'est-ce que c'est ?
La contracture de Dupuytren est une déformation de la main qui se développe sur une période variable, mais qui prend généralement des années avant de causer des problèmes. Elle affecte une couche de tissu dans la paume, puis éventuellement dans les doigts, appelée fascia. L’affection est due à la formation de nœuds dans l’aponévrose, qui forment collectivement un cordon épais qui serre la peau, entraînant les doigts dans une position pliée. Cette affection est de nature génétique et ne peut être guérie.
Au fur et à mesure que ces cordons continuent à se développer, les doigts sont de plus en plus serrés en position repliée et il peut être difficile d’effectuer des tâches quotidiennes avec les mains.
Comme dans le cas de la maladie de Dupuytren, le doigt de gâchette fait que les doigts restent pliés. Toutefois, cela est dû à une inflammation ou à un resserrement des tendons et des ligaments des doigts. En outre, il est toujours possible de bouger les doigts avec le doigt de gâchette, bien que cela soit douloureux, et un son distinct de claquement/clic est associé au mouvement des doigts.
Options de traitement
Toutes les options de traitement impliquent la rupture de la corde nouée dans la main pour faciliter l’extension du doigt. Comme toutes les interventions chirurgicales présentent un risque élevé de récidive, il n’est indiqué de procéder à une intervention chirurgicale que lorsqu’une personne ne peut plus poser sa main à plat sur la table (test de la table).
Le traitement initial peut consister en des traitements à l’aiguille ou des injections d’enzymes, les deux n’impliquant aucune incision. Dans le cas de traitement à l’aiguille, le médecin insère une aiguille à plusieurs reprises à travers la peau afin de perforer et de rompre le cordon. Malheureusement, la méthode de traitement par injections d’enzymes n’est plus disponible au Canada. Ces interventions peu invasives nécessitent moins de temps d’arrêt puisqu’elles ne nécessitent aucune incision ni anesthésie générale. De plus, elles présentent moins de risques d’infection et de dommages neurovasculaires. En contrepartie, ces interventions n’auront pas le bénéfice d’enrayer les nodules ni de modifier les attaches cutanées du Dupuytren tout en ayant un risque de récidive plus élevé (85%).
Dans le cas où les aiguillettes et les injections d’enzymes ne fonctionnent pas, une intervention chirurgicale (fasciectomie) peut être pratiquée. Les résultats de la chirurgie sont plus durables mais nécessitent une physiothérapie pendant le processus de rééducation et le processus de récupération est long.
La procédure implique généralement une anesthésie générale et la présence d’un chirurgien dans la salle d’opération. Le chirurgien pratique ensuite des incisions là où se trouve le tissu épaissi et le retire. Enfin, le chirurgien vérifiera le mouvement des doigts en peropératoire, puis il refermera la plaie. Dans les cas extrêmes ou lorsque la chirurgie n’a pas résolu le problème, le chirurgien peut retirer le tissu noué ainsi que tout autre tissu susceptible d’être affecté par le syndrome de Dupuytren (transformé en davantage de nœuds), y compris la peau attenante. Si c’est le cas, le chirurgien aura besoin d’une greffe de peau pour couvrir la plaie ouverte.
Les complications de l’opération comprennent les lésions nerveuses, la formation de granulomes, la contracture de la cicatrice, la flexion persistante de l’articulation interphalangienne proximale (PIP) ou la déformation d’hyperextension de l’interphalangienne distale (DIP), la faible force de préhension, la raideur, la récidive et l’infection. Dans les cas graves, une ischémie du doigt affecté avec amputation secondaire peut se produire.
Réhabilitation
La récupération après une procédure minimalement invasive telle que la technique à l’aiguille nécessite habituellement peu de suivi. Il s’agit généralement d’appliquer de la glace et de bouger en pliant et étirant doucement les doigts affectés pendant 2 à 3 jours. La réadaptation après une intervention chirurgicale dépend de la gravité du cas. Toutes les interventions chirurgicales ouvertes ont une longue période de récupération, avec la nécessité de porter une attelle de nuit pendant 3 à 6 mois pour aider à maintenir la bonne position de la main pendant la récupération. Tous les cas nécessitent également une physiothérapie post-opératoire pour renforcer et réentraîner la main.
Il est possible d’effectuer des mouvements minimaux de la main en une ou deux semaines, mais il faut éviter de l’utiliser de manière excessive, d’exercer une pression élevée ou de soulever des charges lourdes pendant 6 à 12 semaines.