Le ligament scapholunaire est un ligament important du poignet puisqu’il relie les deux os les plus importants du poignet, le scaphoïde et le lunatum. Classiquement, on peut se blesser au ligament en faisant une forte torsion du poignet. Cela peut également se produire après une chute sur le poignet ou lors d’un accident à grande vitesse. La lésion de ce ligament provoque généralement une douleur dans la zone centrale du poignet. Le patient la décrit également comme une sensation que le poignet cède lorsqu’il soulève des objets lourds. Parfois, il s’agit d’une blessure partielle, une entorse, qui guérit d’elle-même et ne nécessite qu’une attelle de confort. Si le ligament est complètement rompu, une intervention chirurgicale est généralement nécessaire. Cela peut être évalué à l’aide d’une radiographie spéciale, d’une IRM ou en insérant une caméra dans le poignet au moment de l’opération. Si le scapholunaire n’est pas traité, il provoquera un mouvement anormal qui évoluera vers une arthrite du poignet.

Il ne s’agit pas d’une fracture d’un os du poignet mais d’une lésion ligamentaire. Il y a de nombreux ligaments dans votre poignet et chaque ligament peut être blessé de façon isolée ou en groupe.

La rupture du ligament scapholunaire est un problème difficile à traiter, même lorsqu’elle est diagnostiquée tôt. On sait que la plupart des patients souffrant de cette lésion développeront de l’arthrite à long terme. Si vous souffrez déjà d’arthrite, vous n’êtes pas un candidat pour une reconstruction et une procédure de sauvetage doit être effectuée. Malheureusement, même si vous êtes éligible pour une reconstruction scapholunaire, il n’existe pas de chirurgie parfaite. Toute reconstruction ne durera généralement qu’une dizaine d’années. De plus, toute intervention chirurgicale entraînera une réduction de 50 % de l’amplitude des mouvements. Il est donc important de discuter avec votre chirurgien de la main de la meilleure intervention pour vous. Il se peut que vous n’interveniez pas maintenant et que vous traitiez la gêne avec une injection de stéroïdes. Cela entraînerait inévitablement de l’arthrite, mais vous auriez quelques années avec une amplitude de mouvement normale de votre poignet. Une autre solution serait de procéder à une intervention minimale pour traiter uniquement la douleur. Enfin, une reconstruction complète peut être effectuée à l’aide d’un tendon ou d’un matériel, selon la préférence du chirurgien pour votre poignet.

Les complications de cette intervention chirurgicale comprennent l’échec de la reconstruction du ligament, l’échec à long terme, la raideur, la douleur résiduelle et les lésions neurovasculaires.

En post-opératoire, le chirurgien appliquera un pansement et un plâtre/une attelle. Gardez votre bras et votre main en hauteur pour réduire le gonflement et bougez toutes les articulations qui ne sont pas immobilisées immédiatement après l’opération pour éviter la raideur des autres articulations. Vous ne devez pas faire de sport ou soulever des charges lourdes avant d’avoir obtenu l’autorisation de votre chirurgien de la main, même si vous avez un plâtre.

Le chirurgien de la main vous verra lors du suivi pour évaluer la guérison. La guérison est lente car nous devons protéger la réparation jusqu’à ce qu’elle soit complètement guérie. Votre chirurgien vous orientera vers un physiothérapeute qui vous enseignera des exercices spécifiques.