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Doigt de gâchette

Qu'est-ce que c'est ?

Le doigt de gâchette, également connu sous le nom de ténosynovite sténosante, se produit lorsque le doigt se bloque dans une position pliée, puis se remet en position droite, généralement accompagné d’un bruit sec. Le doigt à gâchette peut se manifester par une douleur lors des mouvements des doigts ou par un doigt plié en permanence qui ne peut être étendu sans douleur importante.

On peut souffrir d’un doigt à ressorts si l’on utilise le même doigt de façon répétée et avec force ou s’il y a une inflammation autour du tendon. Les tendons sont des structures en forme de cordon qui relient nos muscles aux os, permettant ainsi le mouvement des articulations. À l’intérieur de nos doigts se trouvent des ensembles de deux tendons (FDS et FDP) qui sont entourés de tissu conjonctif pour les maintenir en place et les stabiliser. Ce tissu conjonctif permet à chaque doigt de fléchir et de s’étendre sans que le tendon ne s’enroule autour de lui. De plus, ces gaines protègent le tendon et lui permettent de glisser en douceur lors des mouvements.

Doigt gachette
Figure 1. Illustration de la courbure du tendon.

Le doigt à gâchette est un problème spécifique à la poulie A1 (la poulie la plus éloignée du bout du doigt) qui passe sur l’articulation MCP, plus communément appelée la jointure. En cas de doigt à gâchette, le tendon s’enflamme, développe un nodule ou sa gaine se rétrécit, ce qui entraîne une friction et les claquements et cliquetis distincts associés au doigt à gâchette.

À ne pas confondre avec

Il est important de distinguer le doigt à ressorts de la contracture de Dupuytren (CD). La contracture de Dupuytren est un trouble où les tissus s’accumulent sous la peau de la paume de la main, formant des nœuds, ce qui entraîne une position fléchie des doigts. Cependant, il n’y a pas de cliquetis ou de claquement associés. Ces troubles peuvent coexister mais sont différents.

Options de traitement

Plus le doigt gâchette est diagnostiqué et traité tôt, plus les traitements seront efficaces. Il existe plusieurs options de traitement du doigt à gâchette : on peut utiliser des attelles pour redresser le doigt, suivre une physiothérapie ou prendre des anti-inflammatoires en vente libre.

Si ces traitements ne fonctionnent pas, l’étape suivante est l’injection de stéroïdes dans le site d’inflammation maximale. Le chirurgien peut se fier à ses connaissances anatomiques ou utiliser des ultrasons pour déterminer le site. Les injections de stéroïdes sont assez fiables et présentent rarement des complications. Cependant, certains patients peuvent avoir besoin de nouvelles injections. Les injections de stéroïdes peuvent également provoquer une sensibilité de la zone pendant quelques jours après et, en cas d’échec, les patients peuvent éventuellement avoir recours à la chirurgie.

Lorsqu’une intervention chirurgicale est nécessaire, il s’agit d’une procédure peu invasive au cours de laquelle le patient reste éveillé. Les patients recevront une anesthésie locale destinée à engourdir et à geler le doigt pendant plusieurs heures. Le chirurgien pratiquera une incision de 3 à 4 cm à la verticale ou à l’horizontale du site du Trigger finger, ouvrira le tunnel (la poulie A1 susmentionnée), visualisera le tendon, retirera toute inflammation observée et, enfin, s’assurera en peropératoire que le doigt ne clique plus lors des mouvements. La chirurgie est extrêmement efficace, avec un taux de réussite de 99 %, mais il est possible que le patient subisse des lésions nerveuses, une raideur du doigt, une contracture articulaire, une récidive ou une infection (comme c’est le cas pour toute intervention chirurgicale).

Les nerfs les plus fréquemment touchés dans les situations malheureuses et rares où des lésions nerveuses se produisent sont les nerfs digitaux radiaux. Ces nerfs sont très proches de la surface de notre peau et sont donc les plus accessibles. En cas de lésion nerveuse, une personne peut éprouver une diminution de la sensibilité de son doigt.

Réhabilitation

Après l’opération, la main doit rester surélevée pendant 24 à 48 heures afin de réduire le gonflement. Le patient doit éviter de soulever des objets plus lourds qu’une tasse de café pendant trois semaines. Le site sera habillé de façon minimale pour protéger le patient des infections. Il faut éviter de mouiller le pansement, mais il peut être retiré après 48 heures. Une fois le pansement retiré, il faut éviter d’immerger la plaie pendant de longues périodes (bain, vaisselle, spa). Il est normal de constater un gonflement qui se résorbe normalement dans le corps en 2 à 3 semaines.

Pour une consultation, demander à votre médecin d’envoyer la demande au CHU de Québec pour être vu à l’hôpital.